un p'tit train (Suite)
Ce lis que je convoitais tel le Graal, n'était plus très loin... J'ai foncé droit où je savais en trouver... Pour constater qu'ils n'étaient pas encore fleuris...
D'autres lis dans un pré longeant le sentier semblaient vouloir me consoler et tendaient le col pour séduire Lumix...
Nous sommes allés les voir... l'herbe était haute, de nombreuses fleurs et graminées libéraient des nuages de pollen à chacun de mes pas. Très vite Lumix en a été recouvert.
Craignant qu' "Il ne me fasse" une allergie, j'ai préféré abréger la visite de ce lieu superbe. Non sans emporter un souvenir de ces lis... des Alpes !!!
C'est en regagnant le sentier que j'ai rencontré la personne providentielle qui m'a indiqué où je pourrais trouver ce que j'étais venue chercher de si loin !
Il fallait monter un peu plus haut et traverser le torrent par une passerelle m'avait-elle dit...
Elle n'a pas été aisée à trouver cette passerelle ! Mais qu'importe ! sous le soleil, enfin sorti des nuages, les rhodos mêlés aux genêts formaient un décor parfait...
Tout à fait inhabituel pour moi, dont je me suis régalée...
Et puis... quand on veux, on peut, n'est-ce pas...
alors je l'ai traversé ce torrent...
et là, en face, dans la pente mieux exposée...
Ils étaient là !
Du plus jeune...
au plus enturbanné... Lumix les a tous passés en revue
Puis il a fallu songer à regagner Planès, ce que nous avons fait agréablement par le GR36
Réjouie de cette réussite, j'ai d'autant mieux apprécié l'excellent dîner et l'ambiance chaleureuse du gîte.
Le jour suivant, libérée de mon obsession, j'ai choisi de monter par le GR10 au refuge de l'Orri
Je pars toujours très tôt, pour ma première rencontre avec la Pyrole uniflore, il faisait trop sombre dans le sous-bois !...
Après la grimpette au Pla de Cedeilles (1911 m), le GR conduit par un long contournement horizontal dans un vaste pâturage
où se trouve l'abri du berger, l'Orri...
Le refuge non gardé est alors en vue... derrière moi... en contrebas de l'autre côté du torrent
Un homme et son jeune fils avaient établi dans un confort rudimentaire, leur camp de base pour une escapade bucolique !
J'ai glané auprès d'eux une foule de renseignements sur la région car ils habitaient La Cabanasse... Retardant ainsi le moment d'amorcer la longue descente qui m'attendait... Quittant le GR qui conduit au refuge de Caranças, j'ai emprunté une large piste jalonnée d'autres abris
Diverses fleurs et insectes ont agrémenté les longs lacets qui auraient été bien fastidieux sans cela !
En particulier d'innombrables Grassettes (Pinguicula Grandiflora)
C'est là que j'ai croisé la Grande Perle et le Flambé qui sont dans le Bébêtes Blog...
un dernier Orri, en bon état dans lequel j'ai pu pénétrer
Des interstices entre les pierres de la voûte permettaient à la fumée de s'échapper
Puis, enfin l'église de Prats Balaguer m'est apparue
J'aurais dû être plus vigilante... Ou me renseigner... J'ai traversé le village sans voir la bifurcation qui par St Thomas les Bains, aurait dû me permettre de regagner Planès...
Ensuite, c'est par la route, sous un soleil implacable, ne trouvant aucun raccourci que j'ai compris qu'il me faudrait gagner Fontpédrouse...
eh bien attendre le petit train !
C'est sous un orage imprévisible qu'il m'a ramenée à la station facultative de Planès. Il m'a été impossible, pour cette raison, de vous rapporter d'images du Pont Giscard. Ce viaduc à sensation dont on ne manque pas de vous raconter l'accident dramatique survenu le jour de l'inauguration, de préférence lorsque bringueballant et cahotant le train s'engage sur ce vertigineux édifice !
Au gite on s'inquiétait pour moi, j'en étais sûre, c'est bien la seule chose qui me contrariait... J'ai grimpé au village en un temps record, me faufilant entre les gouttes, pour rassurer au plus vite Madame Alliès.
A suivre